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Albania : présentation de "L’ENIGME… résolue" de Robert d’Angély, mercredi 7 décembre
jeudi 15 décembre 2011 par en , Solange d’Angely
L’association "Albania" a organisé, le 7 décembre 2011, une soirée spéciale autour de la présentation de "L’ENIGME… résolue" par Solange d’Angély, la fille de l’auteur, en compagnie de Remzi Përnaska, qui a préfacé l’ouvrage, et de Luan Rama qui a contribué à son édition.
La réédition de l’œuvre de Robert d’Angély "L’ENIGME…résolue" est parue en juillet 2011, en français, aux Editions Globus R, à Tirana.
Présenté par sa fille, Solange d’Angély, en hommage à son père, ce livre réunit en un seul volume les cinq premiers volumes parus en 1990-1991 aujourd’hui épuisés. La "Grammaire albanaise comparée", les deux derniers volumes de l’œuvre étant parus à Paris en 1998, reste la finalité véritable de cette œuvre.
Robert d’Angély, né et mort à Paris (1893-1966), a passé sa jeunesse au milieu des Français, des Albanais, des Grecs, des Turcs et autres à Istanbul où il a fait ses études (Lycée français Saint Benoît et Grande Ecole Grecque du Patriarcat Œcuménique orthodoxe du Phanar), puis à l’Université Philologique d’Athènes au milieu des grands auteurs classiques grecs et latins qu’il déclamait à toute occasion.
Ce livre est l’œuvre d’une vie où l’auteur, convaincu de l’ancienneté de l’albanais, apporte au lecteur ses arguments les uns après les autres, considérant cette langue comme précurseur du grec ancien en Grèce et de l’étrusque et du latin en Italie.
La couverture de ce livre montre l’Inscription pélasgique de Lemnos sortant de l’ombre, incitant le lecteur à la curiosité de la découverte.
Solange d’Angely raconte ... (Extrait de la préface)
« … Bien des années après la mort de mon père, mon aventure albanaise avait commencé lors de mon premier voyage en Albanie avec ma mère en 1971. Ma mère n’avait pas revu son pays depuis près de 50 ans et je l’accompagnais pour revoir sa famille et son pays. C’est ainsi que j’ai découvert l’Albanie jusque là imaginaire pour moi… Le désir de continuer à apprendre et à connaître davantage sur ce pays au fur et à mesure des années qui passaient ne m’a plus quitté depuis.
J’ai alors repensé à la vieille valise de mon père et à son vieux cartable en cuir où dormaient depuis 30 ans ses documents les plus chers au fond d’une armoire. Alors cette vieille valise et ce vieux cartable provoquèrent en moi une émotion profonde de ce que je pouvais y découvrir, me souvenant de sa volonté et de ses difficultés financières pour publier son œuvre sur l’Albanie dont je n’avais jusque là aucune idée du contenu. Une sensation enthousiaste s’empara de moi pour lire au plus vite et lever le voile sur le travail de toute une vie.
À l’intérieur se trouvaient de nombreuses notes jetées au hasard, des cahiers remplis dont certains les plus anciens étaient écrits au crayon qui parfois commençaient à s’effacer, les autres à l’encre, mais toujours de sa belle écriture, des carnets et des répertoires remplis de nombreuses références bibliographiques sur l’Albanie qu’il notait au fur et à mesure que ses recherches avançaient et surtout je trouvais le manuscrit original de son œuvre l’Énigme… résolue. Le texte du manuscrit daté de 1962 était peut-on dire prêt à être publié, écrit de sa belle écriture calligraphique qui forçait l’admiration.
Ce manuscrit se présente encore aujourd’hui, comme je l’ai découvert, sous forme de sept fascicules numérotés de I à VII. Je lisais et parcourais tous ces trésors avec avidité et curiosité car ce fut pour moi un vrai choc. J’y trouvais des réponses à nombre de questions que je me posais sur l’Albanie et des informations sur son antiquité, son histoire, sa culture, son état social et surtout une grande étude linguistique sur cet ensemble balkanique, ce trio géographique indissociable constitué par l’Albanie, la Grèce et les Iles, ainsi que l’Asie Mineure, trio élargi à l’Italie et à Alexandrie en Egypte.
Mais une chose fondamentale était claire pour moi, ce travail de toute une vie était une œuvre qui concernait les Albanais et l’Albanie et cette prise de conscience m’a poussée à la faire connaître et à l’offrir en premier aux Albanais… ».
Extrait de l’Avant-propos de Remzi PËRNASKA
« … Pour Robert d’Angély la langue des Pélasges n’est pas morte mais elle survit dans la langue albanaise d’aujourd’hui. Voici ce qu’il écrit : « Quoi qu’il en soit nous pouvons encore nous dire heureux parce que, faute de ces documents écrits, nous avons au moins la satisfaction de pouvoir étudier cette très ancienne langue universelle, dans sa forme la plus vivante qui nous a été transmise exacte et complète sous les traits de la langue albanaise actuelle ».
Posée ainsi cette question pousse à chercher à savoir si on a à faire seulement à une position bienveillante et obstinée de l’auteur. Pour nous, en tant que simples lecteurs il est difficile de répondre mais cela des scientifiques compétents y parviendront à l’avenir. Nous seulement nous observons que cette œuvre est hétérogène vu sa problématique, mais homogène en ce qui concerne sa quintessence, son but et son objectif. Lui-même avoue : « Nous offrons, dans cet ouvrage, une vue d’ensemble du grand passé que fut celui du petit peuple albanais d’aujourd’hui, que nous considérons comme le peuple le plus ancien d’Europe ».
L’idée que la langue albanaise a des liens avec la langue pélasgique n’est pas nouvelle en soi. Tous les scientifiques qui se sont occupés de cette question se sont évertués à trouver une clé pour décoder les secrets des Pélasges et de la langue pélasgique. On peut dire que presque tous ont une approche interdisciplinaire.
Robert d’Angély pour prouver l’ancienneté des Albanais dans leurs territoires, parallèlement aux écrits des anciens auteurs et à ceux d’aujourd’hui, à côté des inscriptions anciennes, des documents, des données archéologiques, des mythes, etc. utilise largement et probablement plus que les autres les données linguistiques. Et il le fait avec plus de facilités que les autres parce qu’il avait étudié les langues des anciens peuples de la Méditerranée, parce qu’il connaissait les langues indo-européennes comme le grec ancien, le latin et le sanscrit et des langues plus récentes comme le grec moderne, le français, l’anglais, l’italien, le persan et surtout l’albanais qu’il maîtrisait comme un vrai Albanais, ainsi que des langues non indo-européennes comme le turc et l’arabe… ».
Remzi Përnaska
Directeur de recherches auprès de l’Académie des Sciences d’Albanie et Docteur d’Etat ès sciences humaines en France
A suivre également sur le net : http://www.top-channel.tv/video.php...
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