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Marseille : Concours de nouvelles 2013 « ANCRAGES »
lundi 13 janvier 2014 par en
Le Forum Femmes en Méditerranée (F.F.M.) organise chaque année un concours de nouvelles. En 2013, le thème d’ « Ancrages » était à l’honneur. Tout un symbole ... alors que la capitale européenne de la culture en 2013 éclairait Marseille, ville riche de 26 siècles aux couleurs métissées de la Méditerranée.
Au palmarès de la catégorie francophone, deux lauréates : Violetta KRAJA, professeur de français à Tirana pour « L’Eden de l’amour » ( 6è prix) et Evelyne VERLAQUE, correspondante PACA d’Albania pour « Promenons-nous ! » ( 2è prix).
F.F.M. a pour vocation d’informer les femmes sur leurs droits, valoriser leur potentiel créatif, faire reconnaître le rôle qu’elles jouent dans la société.
L’association poursuit des projets de coopération entre les deux rives de la Méditerranée. Dans cet objectif, chaque année, un concours de nouvelles est ainsi lancé sur un thème porteur, afin de donner (ou de rendre) aux femmes un rôle dans la culture et la vie de la cité.
Albania se félicite du palmarès qui récompense deux amies par un prix d’encouragement du jury dans la catégorie francophone. Bravo également à Narimane Benmoussa (Algérie) pour sa nouvelle : « Whisky à la menthe » qui reçoit le prix d’excellence dans cette catégorie.
Evelyne Verlaque a participé très volontiers au concours de nouvelles F.F.F. car il a pour objectif de faire émerger et de mettre en commun des expériences, des compétences, une mémoire de femmes. Militante du MRAP- Vitrolles ( Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et d’Albania en région PACA, Evelyne dédie les encouragements du jury reçus pour sa nouvelle à ces deux associations vouées aux échanges culturels qui rassemblent.
Violeta Kraja enseigne le français au Lycée des langues étrangères à Tirana, depuis de nombreuses années.
Tout au long de sa carrière, elle a su transmettre à des générations successives d’élèves l’amour de la langue et de la culture françaises, en les initiant à la littérature, au théâtre, à la chanson française. Pour elle, participer au concours de nouvelles F.F.F. représentait un véritable défis qu’elle dédie à ses élèves, ses collègues, son mari et leurs deux fils.
RDV à Marseille en mars 2014 pour la cérémonie de remise des récompenses (toutes catégories) aux lauréates invitées venues de tout le pourtour de la Méditerranée !
Un extrait de « L’Eden de l’amour », la nouvelle écrite par Violeta KRAJA
« L’Eden de l’amour » suit les réflexions d’une petite fille témoin de la naissance de sa petite soeur et, quelques années plus tard, de celle de leur petit frère. Elle s’ouvre à sa grand-mère de son étonnement de voir que les eux nourrissons ne sont pas accueillis par les mêmes manifestations de joie dans la famille et dans le village. En écoutant sa grand-mère lui raconter pourquoi, elle se jure de descendre à la ville, quand elle sera grande, pour y faire ses études...
- Extrait -
Elle ne pourrait pas oublier…
Quand la petite Diellza était née, maman, offrant à Maria le plus doux baiser au monde, lui a expliqué que sa couverture serait à elle pour toujours, mais étant donné que les gens du village venaient voir sa sœur, il fallait qu’elle ait une belle, très belle couverture . Maman ne pouvait en faire une autre, elle n’avait pas le temps et pas non plus les laines de couleurs. Il aurait fallu que papa descende en ville.
Elle attendit impatiemment que le soleil se lève au dessus de la montagne, que quelqu’un vienne la réveiller pour aller à l’école, pour enfin pouvoir partager son mystère. Le matin quand la porte s’était ouverte, elle avait vu sa grand-mère venir la réveiller, elle s’était jetée dans ses bras et l’avait invitée à s’installer auprès d’elle sur son lit. Sa grand–mère connaissant ses habitudes trouva fort bizarre qu’elle se soit réveillée toute seule. Elle s’était assise au coin de son lit, l’avait cajolée et s’était mise à lui chanter la plus belle chanson qu’elle ait jamais entendue, celle de la Belle des bois. Alors la petite ne voulant plus écouter lui avait posé une question :
« Loke 1 Pourquoi on se réjouit comme ça pour un petit garçon, pour un tout petit bébé ? Pourquoi papa m’a-t-il dit que j’étais plus forte, mieux protégée, pourquoi, Loke, pourquoi personne n’a tiré quand ma sœur Diellza est née ? Pourquoi ? Elle était si belle si gentille, Pourquoi ? Dis-le moi ! »
Un extrait de « Promenons-nous ! », la nouvelle écrite par Evelyne VERLAQUE
« Promenons-nous ! » rapporte la discussion imaginaire de deux Marseillaises. Attirées par le thème « Ancrages » du concours de nouvelles 2013 initié par F.F.M.. Elles ne sont pas d’accord sur le contenu à donner à leur intrigue qui se voudrait ancrée mais émancipatrice. Elles choisissent finalement Marseille comme personnage principal et proposent, chacune à son tour, des énigmes comme autant d’invitations à découvrir leur belle ville plurielle.
- Extrait -
« Passons à l’énigme numéro 2, un peu dans la même idée d’ouverture sur le monde, à travers le temps et l’espace. Je suis un lieu public inscrit dans une mémoire commune. Je suis de terres et d’eaux, jaillissantes ou paisibles : fontaine, jets, bassin ou lac, à la manière des pays que j’évoque. Un autre indice ? Je te dis : duveteuse, tourmenteuse, bambou, lotus et nymphéas, sans oublier les roses et les fleurs de magnolias.
Je réponds : tour du monde.
En miniature, agréable et pour se détendre… Je suis symbole, fête et croissance : 26 siècles s’inscrivent dans mon nom, un arbre marque mon entrée de ses feuilles mémorielles, au pluriel de touTEs les MarseillaisEs. Un espace dédié parle de trois cultures : gauloise, grecque, romaine. Cette richesse, offerte aux petits comme aux grands, voyage d’ici vers l’ailleurs (ou l’inverse) par la magie de mes jardins : provençal oriental, africain, japonais… Qui suis-je ?
Je crois que je sais. Tu peux ajouter un indice : on y trouve les vestiges d’une ancienne gare. Le voyage au sens propre, tout un symbole ! Allez, pas d’excuse, tout le monde peut trouver et aller s’y promener…
Un autre site maintenant, un qui aide les enfants à grandir… »
Une photo prise espace Bargemon, août 2013, par Evelyne Verlaque. Citation d’Albert Londres : « Phare français, il balaye de sa lumière les cinq parties de la Terre. Il s’appelle le port de Marseille »
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