Albania

Paris : Marubi à la Maison européenne de la photograhie

lundi 12 décembre 2011 par en

La Maison européenne de la photograhie accueille, du 5 octobre 2011 au 8 janvier 2012, 5 expositions différentes parmi lesquelles : "L’âge d’or de la photographie albanaise : la dynastie Marubi et les rahpsodes de lumière, 1858-1945".

La soixantaine de clichés sélectionnés pour cette exposition sont le résultat de plusieurs années de recherches conduites par Loïc Chauvin et Christian Raby. C’est une partie importante de sa mémoire et de son patrimoine que l’Albanie redécouvre et donne à voir à travers cette exposition.

 

 

Avec l’exposition L’âge d’or de la photographie albanaise (1858-1945), la Maison Européenne de la Photographie présente un siècle d’images exceptionnelles et évocatrices d’un pays européen que le vent de l’histoire a largement soumis aux influences orientales de l’empire ottoman. Portraits de héros ou d’anonymes, compositions de studio, paysages, veillées funèbres chrétiennes ou musulmanes, scènes de la vie quotidienne.

Maison Européenne de la Photographie : 5-7, rue de Fourcy, 75004 Paris. Métro : Pont-Marie ou Saint-Paul.

Jeune femme musulmane, 1884 © Pjetër Marubi

 

Un patrimoine photographique unique dans les Balkans

L’Albanie ne figure pas dans l’histoire mondiale de la photographie. Elle possède pourtant un patrimoine photographique unique dans les Balkans qui, jusqu’à ce jour, est resté largement ignoré tant à l’extérieur des fron- tières que dans le pays lui-même.

Avec l’exposition L’âge d’or de la photographie albanaise (1858-1945), la Maison Européenne de la Photographie présente un siècle d’images excep- tionnelles et évocatrices d’un pays européen que le vent de l’histoire a largement soumis aux influences orientales de l’empire ottoman. Portraits de héros ou d’anonymes, compositions de studio, paysages, veillées fu- nèbres chrétiennes ou musulmanes, scènes de la vie quotidienne.

L’Albanie, qui a subi l’un des régimes les plus totalitaires pendant près d’un demi-siècle, fut aussi le pays des aèdes, voyageurs et conteurs à l’intaris- sable mémoire dont l’origine remonte aux temps homériques. Dignes successeurs de ces poètes, les premiers photographes albanais, ces rhapsodes de lumière, font le récit en image d’un monde où l’histoire le dispute à la légende.

Pietro Marubi, un garibaldien qui trouve refuge en Albanie...

L’histoire de la photographie albanaise commence avec un Italien, Pietro Marubi, garibaldien qui, fuyant la répression, vient trouver refuge en Albanie. Il s’installe à Shkodra où il ouvre le premier studio photographique du pays en 1858. Trois générations s’y succèdent constituant ainsi la dynastie des Marubi. Dans leur studio, toute la société albanaise prend la pose, inlassablement, devant des décors peints : mendiants, artisans, intellectuels, hommes politiques, et jusqu’à la cour du roi Zog. Sur envi- ron un siècle, les Marubi accumulent plus de 120 000 négatifs.

Mais la photographie albanaise ne se résume pas à cette seule famille de photographes. Plusieurs dizaines d’autres artistes travaillent en Albanie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les fonds photographiques qu’ils constituent montrent la diversité politique, culturelle, sociale et religieuse de l’Albanie au tournant d’une période cruciale pour le pays, de l’empire ottoman finissant à l’indépendance difficilement acquise. On peut noter particulièrement, dans un pays où cohabitent trois confessions, les photographies funéraires qui instituent un véritable rituel photographique.

Comme art et médium privilégiés de l’âge industriel, la photographie institue de nouveaux rituels sociaux. Elle est l’image que l’homme moderne occidental veut conserver du monde et celle qu’il veut donner de lui-même. Le rôle de la photographie dans l’histoire de l’Albanie, à l’aube de son indépendance, est-elle la marque d’une rupture avec Istanbul ou le résul- tat d’un processus de modernisation déjà présent au cœur même de la civi- lisation ottomane ? Chose certaine, en Albanie, le sentiment d’identité nationale et le développement de la photographie se sont nourris mutuel- lement et s’éclairent l’un l’autre.

La soixantaine de clichés sélectionnés pour cette exposition sont le résultat de plusieurs années de recherches. Elles ont permis d’exhumer quelques milliers de photographies des différents fonds photographiques albanais publics ou privés, connus ou méconnus.

Commissaires : Loïc Chauvin et Christian Raby. Exposition organisée en collaboration avec l’Ambassade d’Albanie à Paris et avec le soutien du groupe d’amitié France-Albanie du Sénat.

Lire également :
- Marubi : une dynastie de photographes albanais

- 4/TABLE RONDE : LES VOYAGEURS DANS LES BALKANS

- l’article du site ALBABEL au Musée du Botanique en Belgique

Interview de Loïc Chauvin sur la chaîne albanaise "Top Channel" :

http://youtu.be/RcB1PU3P1bQ


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